samedi 9 mars 2013

Bonjour printemps.....1ere partie

Emportée par la douceur enivrante de différents parfums celui du printemps avec l'odeur des fleurs et le bon air frais, celui du barbecue, le chant mélodieux de la musique mais des rires d'enfants et de grandes personnes heureux,  avec des amis on décide de suivre le son de leur rires mais aussi de leur voiture....
On est accueille avec joie et entrain le printemps, les kurdes le fêtent en sortant en famille, avec des amis faire la fête ensemble car le printemps ne dure guère au Kurdistan maximum un mois et après viennent les chaleurs d'été.






























mardi 5 mars 2013

le conte de Tawishka...

Laissant M. B veillant sur la cité kurde, je pars pour de nouvelles aventures, empreinte une route qui me semble n'avoir pas de fin. 
Entourée de montagnes les unes plus belles que les autres.
J'avais entendu parler de Tawishka un endroit où il existait une caverne magique.
Alors je décide de prendre le chemin qui me ramène à cette caverne de voir pourquoi elle était magique.


Arrivée à destination, une chaleur impossible nous entoure, je n'avais qu'une envie c'est de me mettre à l'ombre et de me reposer après cette longue traversée.





Après que je me sois bien reposée, je reprends la marche, et je vis dans les montagnes quelque chose qui pourrait être la fameuse grotte et entreprends l'escalade afin d'atteindre mon but.

 

Autour de moi de la verdure des montagnes et quelques voix lointaines, moi qui me croyais seule mais voilà sûre que non.

J'aperçois une plante accrochée à un rocher et je ne sais pas si c'est une insolation ou mon imagination mais elle se met à me parler. Je me dis c'est la fatigue alors j'essai en vain de continuer ma route mais une voix me dit où vas-tu si pressée?

Je regarde autour de moi et me dis je dois vraiment être fatiguée et que je ne suis pas la Jeanne d'Arc d'aujourd'hui.
Où vas-tu ? Réponds, pourquoi tu m'ignores??
Qui est là ?? dis-je agacée par cette voix.
Béh regardes! Tu m'as vu parler et tu crois que je suis ton imagination, mais je suis réelle!!
Où es-tu?
Baisse ton regard et tu verras qui te parle!
Alors je baisse mon regard et retombe sur la même plante au rocher!
Est-ce toi qui m'as parlé? (ça y'est je suis folle, je me mets à parler aux plante maintenant!)
Oui, c'est moi. Tu cherches toi aussi la grotte ?
Comment cela moi aussi?
Et bien, il n'y a pas très longtemps, quelques heures avant toi certains hommes sont venus et partis à la caverne!
Qu'est-ce qu'il y a dans cette grotte?
Tu verras montes mais sois prudente...
Pourquoi???
Alloo ? Madame la Plante!!!
Personne ne me répond, je suis vraiment devenue folle il faut que j'arrête les contes c'est plus de mon âge....

Je décide de me reposer car la fatigue monte et maintenant je me mets à parler aux plantes cela ne va plus.
je trouve un petit coin entre les arbres bien à l'ombre et décide de faire une petite sieste.


Meuuuuhhhhhhhhh.
Hein quoi ? des vaches je rêve c'est quoi encore cela que se passe-t-il encore ?
Meuhhhh, rêves-toi jeune demoiselle.
Qui me parle?
Meuhhhhhh, c'est meuuhwa.
Une vache qui parle allons bon encore mon esprit qui me joue des tours.
Meuhhnon, je suis bien réelle. Tu vas à la grotte toi aussi? Tu fais partie des autres hommes qui sont à la caverne maintenant???
Excusez-moi mais là c'est trop pour moi, je ne crois pas aux vaches qui parlent.....
Meuuhhh quelle impolitesse!!!
Bonne journée mesdames.

En continuant mon chemin, je tombe sur deux tombes. Que c'est étrange de voir deux tombes au milieu de nul part. J'ai voulu me rapprocher des ces deux-là mais une rivière nous séparée. 
D'un coup un poisson sorti sa tête et me parle! 
Est-ce que je suis dans le conte d'Alice aux pays des merveilles mais version kurde me dis-je en rigolant.

D'un coup, j'entends encore des voix mais cette voix m'était pas inconnue, on me secoue totu doucement je me lève et je vois mes amis qui étaient venus avec moi à Tawishka qui se trouve à une heure de Hawler.



 Après avoir bien dormi et vu cette fameuse grotte, on reprend la route pour Hawler.
Qu'est-ce que l'imagination peut nous faire faire quand même....

lundi 4 mars 2013

Un jour une rencontre...

Me promenant toujours dans les rues sans but précis au loin dans un parc, j'aperçois un homme assis seul en habilles traditionnels avec des jumelles dans la main droite et une arme dans la main gauche.
Il m'intrigue, je décide de me rapprocher afin de savoir ce qu'il regarde et de savoir qu'est-ce qu'il craint pourquoi cette arme dans la main alors qu'on est loin du temps de la guerre dans notre si belle région.






De profil, il ne fait pas peur et donne très envie de faire sa connaissance et cette curiosité qui m'habite me pousse à aller faire une brin de causette avec lui.


A quelques mètres de lui, je vois son regard perdu au loin à la recherche de quelque chose, de quelqu'un. Je n'ose pas l'interrompre mais mon envie de tout savoir s'agrandi, alors je prends mon courage à deux mains et le salue poliment.


Moi  - Bonjour Monsieur, je vous prie de m'excuser mais vous m'intriguez.... (j'en rougis de honte car il m'impressionne)
Le Monsieur - Bonjour..... Vous intrigue? Et pourquoi donc?? (toujours son regard au loin et ne me regarde point).
Moi - Que dire si ce n'est que vous me poussez à savoir qu'attendez-vous ici armé et préoccupé?
Le Monsieur - Et bien ma chère demoiselle, je ne suis que l'Espoir des kurdes...
Moi - Pardon et je ne souhaite point vous offensez mais qui êtes-vous? (de plus en plus rouge, je sens ma honte monter en moi) Devrais-je le connaître (me dis-je à voix basse)

Le Monsieur - J'étais l'espoir, j'étais le leader, j'étais la liberté, j'étais un symbole.....Je suis Mustafa Barzani.
Moi - Mes respects Monsieur Le Président, je n'ose vous  dire combien je me sens honteuse de ne point le savoir.

M.Barzani - Ne vous en faite point ma chère demoiselle, on naît, on vit et on disparaît et parfois on reste dans la mémoire de certaines personnes. Vous êtes toute excusée car je n'étais plus de ce monde quand vous êtes née. Je vins au monde en 1904 et partit en 1979.





Pendant des heures qui me paraissent des secondes, il me raconta comment il aida le peuple kurde à prendre tout doucement son indépendance, comment lui et plusieurs autres kurdes se sont battus avec les irakiens afin de pouvoir exister.


Un peu d'histoire concernant mon nouveau ami : 
Né en 1904 à Barzan, dans le nord de l'actuel Irak, Moustafa Barzani est issu d'une famille patricienne de chefs religieux (sheikh) sunnites qui participa dès le début du XXe siècle aux principales révoltes kurdes ; ses frères aînés, sheikh Abdou Salam II et sheikh Ahmed, s'illustrèrent respectivement dans la lutte contre la puissance ottomane (en 1909) et dans celle qui fut menée contre le gouvernement irakien appuyé par les Britanniques (en 1931-1932). C'est à l'occasion de ces derniers affrontements que Barzani fait ses premières armes ; après la défaite de son frère, sheikh Ahmed, il prend la tête de trois cents hommes et mène, depuis les villages turcs situés près de la frontière, une guérilla contre les troupes irakiennes ; arrêté par les Turcs, livré aux Irakiens, il est assigné à résidence à Souleymaniyé où il restera six ans (1936-1942). Ce long séjour dans la capitale intellectuelle du Kurdistan irakien permet à Barzani de se former politiquement au contact des élites nationalistes kurdes ; il participe notamment aux réunions clandestines du mouvement Brayati (la Fraternité), qui fusionnera en 1941 avec d'autres organisations nationalistes kurdes pour former le parti Hewa (l'Espoir). C'est grâce à l'aide de ce parti que Barzani peut, après son évasion de Souleymaniyé en juillet 1943, organiser de nouveau la rébellion contre le gouvernement de Bagdad (1943-1945) ; cette guérilla, ponctuée par une longue trêve, s'achève par une débâcle pour les Kurdes ; ayant compté à tort sur le soutien britannique, abandonné par certaines fractions tribales, Barzani quitte le Kurdistan irakien assiégé et gagne l'Iran (octobre 1945). Il met ses troupes au service de l'éphémère République kurde de Mahabad (janvier 1946-janvier 1947), soutenue par les Soviétiques et dirigée par Ghazi Mohammad ; ce dernier fait de Barzani l'un des quatre généraux de sa République.
En décembre 1945, la République de Mahabad est établie dans le Kurdistan iranien, la république est déclarée par le Parti Démocratique du Kurdistan d’Iran, avec le soutien de l'Union des républiques socialistes soviétiques. Qazi Mihemed devient le président et Mustafa Barzani devient le ministre de la Défense. En décembre 1946, l'Iran qui refuse de reconnaître la jeune République kurde propose des pourparlers. Mustafa Barzani refuse ; mais le président Qazi Mihemed veut faire confiance aux Iraniens et accepte. Il s'agit en fait d'un guet apens. Aussitôt sur le lieu des discussions, les membres de la délégation kurde sont arrêtés et pendus par les forces iraniennes. Une offensive militaire est menée par surprise sur la république kurde. Mustafa Barzani se replie au Kurdistan d'Irak avec ses hommes. Dès lors, il se consacrera à lutte pour les droits nationaux des Kurdes en Irak..


Plongée dans son histoire, je ne me suis pas aperçue que d'autres hommes étaient à nous écouter, silencieux et le regard aussi lointain que le Sheikh. M. Barzani me dit que c'est ses fidèles compagnons qui ont été présents à ses côtés tout le long du combat pour les Kurdes.



Je le remercie gracieusement pour le temps  qu'il m'a gentillement accordé et prends congé, le laissant dans ses pensées toujours avec le regard lointain.
Son esprit règne encore dans la vie des kurdes et son ombre aussi.
Des belles rencontres on en fait tous les jours, je me demande où et qui je rencontrerais demain........

dimanche 3 mars 2013

Şivan Perwer- Helebçe lyrics



Chanson de Shivan Perwar en hommage à Halabja et le bombardement chimique d'Ali le chimiste en 1988 où il y a tellement de morts partout dans le Kurdistan qu'on ne sait pas le nombre exact de mort lors de ce génocide contre le peuple Kurde.

Vous pouvez ressentir sans comprendre peut être les paroles la douleur que nous transmet le chanteur

Des atrocités, le peuple Kurde en a vécu en ce temps là et je peux vous l'affirmer que ces images sont loin d'être encore plus choquant que de vivre ce moment d'horreur.... pourquoi je vous l'affirme  parce que tout simplement, je venais tout juste d'avoir 7 ans et j'ai vécu cette guerre, cet enfer mais cela marque des blessures qui demandent le temps de guérir et un jour qui sait peut être que je vous raconterais cela quand je serais prête a le dire et vous prêt à l'entendre.